• Le covid, l'Ukraine, l'hystérie des peuples

     

    Il est devenu assez visible depuis l'ascension du catastrophisme médiatique, que la gravité objective des événements n'importe que peu ou pas du tout, vis-à-vis de la nature de leurs effets sur les populations. La réalité se réduit sans cesse à ne devoir être plus qu'une suggestion médiatique, davantage qu'elle ne pourra jamais effleurer l'idée de redevenir un constat cartésien.

     

    Le covid n'était bien qu'un coronavirus bénin, comme il en existe finalement tant d'autres, simplement dévoyés par le désintérêt des peuples. Il n'aura cependant pas fallu de plus pour que les médias répondant à leurs directives ministérielles, se mettent finement à l'ouvrage de remodeler cette réalité. A la faveur d'un appât pour le gain et l'obédience idéologique, les gorges qui grattent, et les nez qui coulent, seront finalement devenus un motif de paralysie du monde entier. Tous les hommes circonspects sur la mortalité de cette maladie à l'orée de 2020, étaient des hommes lucides, mais certes fort peu capables de prédire que l'hystérie serait aussi aveugle, longue, et coordonnée dans son chaos apparent.

    Ne trouvez-vous donc alors pas que nous sommes dans un cas de figure un peu similaire en présence de cette lointaine offensive russe ? Celle-ci que nos médias recouvrent de mots accablants, de larmes d'apitoiement, mais surtout d'une direction morale intransigeante. Un ennemi est désigné, avoir de la nuance sera désormais à nouveau condamnable en vertu des exigences de l'ordre social réactualisé. Cet événement localisé et mineur, impliquant des pays sans jeu d'alliance, presque une affaire de famille de l'ex-URSS, pourquoi tant d'émois, quand pourtant dans la même période historique, la guerre avait accablé aussi l'Arménie dans un silence souverain, ou que Myanmar se voyait prise par des militaires insurgés sans qu'il n'y ait pour cela, un seul message de paix et de dénonciation du coté de l'occident ?

     

    Les citoyens ne doivent pas être naïfs en cet endroit. Les médias ne parleront toujours que des lieux et des événements, au sein desquels l'Etat a conçu un projet et son gain occulte. En dehors des sphères de l'emprise étatique, le monde réel doit demeurer dans l'opacité la plus sourde pour le peuple, à qui il n'est demandé d'avoir des émotions qu'afin qu'elles soient instrumentalisées. 

    Le destin de cet assaut sera bien scellé à la faveur d'une semaine ou deux de combats, face à la dominance évidente de la puissance militaire russe. Mais voilà qu'alors, au milieu du marasme atlantiste et européen, de leur pathos vindicatif, et de leur teigne contre les fatalités de l'histoire, voilà qu'une nouvelle hystérie, donc un nouveau projet semble naître de ce conflit marginal. Macron annonce un soir de début mars, avec toute la théâtralité d'un homme de paraître, d'une voix suave et calculée, qu'il y aura des changements durables sur notre propre pays et en Europe, affectant les peuples de modification profondes d'ici à quelques mois. Mais d'où viendront ces altérations, sinon des songes que nos dirigeants se sont infligés à eux-mêmes ? L'Europe ne pourra s'empêcher de créer les conditions d'une escalade, pour ce qui est pourtant si étranger au cœur de tous les français. L'hystérie redevient l'outil préféré de la réforme politique d'ampleur.

     

    Alors je pose la question aux oreilles averties, ne trouvez-vous pas qu'il y a là, à nouveau tous les signes d'une attention que l'on dirige vers une fausse crise ? Ce conflit, largement sans rapport aux affects naturels du peuple, sans rapport aux intérêts nationaux bien compris, le voilà déjà remodelé par la langue râpeuse et acide des médias. L'Ukraine, fin fond stérile de l'Europe, devenu désormais en l'espace d'une semaine, événement principal de saisissement des émotions des foules… Il n'y a pas tergiverser, ceux qui vous disent de pleurer pour l'Ukraine, n'auraient pas eux-mêmes une pensée pour les morts au champ d'honneur. Ils ne sont là que pour servir d'autres desseins, dont l'indignation candide des peuples européens sera toujours le meilleur moteur.

    Méfiez-vous, peuple de France et hommes attentifs. Méfiez-vous, car si le covid est bien fini, leur idéologie continue. A la tournure rapide des derniers événement, il redevient tangible que certains appétits sont restés insatisfaits. Il reste beaucoup de mafias, beaucoup d'influenceurs privés et de gouvernements corrompus, dont les desseins sont toujours plus pressants. Leur programme va continuer d'une manière ou d'une autre, que ce soit l'appel guerrier, la justice sociale, l'écologie ou l'aubaine pandémique.

    Il y a en filigrane de tous ces événements médiatiques, un projet idéologique de refonte du monde. Ce projet parfois revêt presque une dimension religieuse, auprès de certains hommes politiques et cabinets, qui ne sont rien devenus d'autres que les sujets de cette foi occulte.

     

    Ps :

    A un niveau encore plus macro encore, je dirai que l'établissement d'une zone tampon en Ukraine est un objectif stratégique prioritaire pour la Russie, dans l'organisation d'une défense crédible face à une agression otanienne.

    Si l'Ukraine était devenu un avant-poste américain, c'aurait été une incursion beaucoup trop agressive et avantageuse pour les occidentaux, dans la guerre à venir entre ces deux pôles de puissance (Chine comprise), quelle que soit son échéance. Le conflit actuel en Ukraine, c'est juste les petits ajustements et préparatifs pour optimiser le plus grand conflit qui menace.

    « Un homme doit s'appeler à sa propre conscience La force, seule réalité sociale. »

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